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Caravan Shooting

Star Soldier

BEE Card

mardi 14 novembre 2006, par Areyos Alektor

Cette version est en fait une adaptation de la version Famicom mais avec la différence de réalisation induite par l’écart de performance entre les 2 machines. Ce qui fait l’attrait de cette BEE Card est plus son aspect historique et technologique que le jeu lui-même. En effet la version Famicom lui est supérieure, et puis n’oublions pas que l’on parle d’un titre qui a 10 ans d’âge. Autant se tourner vers la version Gamecube ou Playstation 2 qui sont bien plus d’actualité.


SOMMAIRE


- BEE Card

- Le jeu

- Au final



BEE Card

Mitsubishi


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Elle était encore référencée il y a seulement quelques mois chez Mitsubishi Plastics, son fabriquant historique suite au partenariat avec Hudson Soft. Elle était déclarée comme telle :
Mitsubishi BEE Card for Non-volatile Data Storage.
Je vous donne quand même le lien (et un autre vers une archive de chez archive.org qui ne contient pas la page mais une accroche), mais comme vous pouvez vous en rendre compte elle a été remplacée par les KUDOS CARD qui sont évidemment bien plus en avance technologiquement parlant. Cela peut paraître l’évidence même mais il faut bien comprendre qu’avec les progrès réalisés avec les mémoires Flash les besoins pour le marché des périphériques de stockage à caractère industriel ne sont plus les mêmes.

Takahashi Meijin no Bôken Jima

Il en existe deux types distincts :

  • ROM Card qui servent à contenir des données ou programme comme par exemple les jeux vidéos, sans aucune possibilité d’écriture.
  • EPROM (Memory) Card qui servent à sauvegarder des données, elles ont principalement été utilisées dans les banques, le milieu médical ainsi que industriel. Pour conserver les informations il est nécessaire d’utiliser une pile plate au lithium.

Les Japonais ont toujours été friands de miniaturisations, notamment pour une histoire de place. L’idée d’avoir une cartouche de la taille d’une carte bancaire avait tout d’une révolution. Le coté high tech de la chose à donc été mis en avant, mais il faut garder à l’esprit que leur capacité de stockage n’était pas très importante (1 Mbits maximum, mais la taille employée ne dépassera pas les 256 Kbits soit 32 KO) et que les limites sur ce type de support ont été atteintes bien plus rapidement que pour ce l’on nous propose maintenant. Aujourd’hui nous avons tellement de place que l’on aura plutôt tendance à remplir sans réfléchir, avec bien souvent une préférence à l’abus afin de justifier la contenance (il suffit de regarder les jeux et films sur DVD pour s’en convaincre).

A l’origine Hudson Soft s’est servi de ses cartouches pour alimenter le standard MSX (micro ordinateur de génération 8 bits conçu par ASCII, fabriqué par des tiers comme Panasonic, Sony, Philips, Sharp, etc...) avec ses créations vidéo ludiques. Néanmoins comme la machine n’était pas prévue pour les accueillir, aucun constructeur n’avait intégré de lecteur. Pour se faire il leur a fallut mettre en vente en même temps un adaptateur, appelé BEE Pack, qui vient s’insérer dans le port cartouche de la machine. Cela venait compliquer son utilisation, et puis aussi mettre un mauvais coup à son coté petite taille. Entre les boites des jeux et le BEE PACK, la carte perdait de sa superbe. Mais cela n’enlevait rien à ses qualités intrinsèques et c’est probablement ce qui à poussé Hudson Soft à faire évoluer le concept au fil du temps.

L’abeille japonaise n’était pas folle. Si le packaging paraissait classique et volumineux, en fait il s’en démarquait grâce un détail bien utile : la soft sleeve (pochette transparence souple de type PVC ou Polypropylène). Une fois la carte insérée à l’intérieur, elle est bien à l’abri et peut être trimballée à tout va bien calée au fond d’une poche ou d’un portefeuille. La jaquette imprimée sur les cartes se lit avec les contacts vers le bas, de façon à être bien lisible lorsqu’elle est en place pour son utilisation.

Liste non exhaustive des BEE Card pour MSX :

Nom du jeu Editeur Année
Bomber Man Special Hudson Soft 1986
Jet Set Willy Hudson Soft 1985
Magical Computer Music Sony 1985
Pooyan Konami / Hudson Soft 1985
Star Force Hudson Soft 1985
Star Soldier Hudson Soft 1986
Takahashi Meijin no Bôken Jima (Adventure Island) Hudson Soft 1986
Yakyû Kyô (Baseball Crazy) Hudson Soft 1985



La concurrence


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La carte concurrente de Electric Software (une société anglaise) comporte 38 contacts sur 2 étages contre 32 contacts et 1 étage pour la carte du duo Mitsubishi / Hudson Soft. Elle est disponible depuis 1986, soit environ 1 an après la BEE Card.

D’un point de vue marketing l’approche était légèrement différente. Si le coté miniature était bien mis en avant en comparaison avec les cartouches standards, il y avait aussi la prise en compte du piratage. Et oui déjà dans les années 80 la lutte contre le piratage était à l’ordre du jour. Le point qui était mis en avant c’est qu’il était bien plus difficile de copier leur carte qu’une cartouche ou une K7.

Voici 3 liens où vous pourrez voir à quoi elle ressemble cette Softcard :

- Lien 1
- Lien 2
- Lien 3

Et un autre lien où vous pouvez voir la version Reisware :

- Lien

Sur cette page vous pouvez voir une photo de 2 prototypes de chez Konami utilisant le modèle de chez Electric Software :

- Lien



Sega


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La fameuse MaiKâdo (MyCard alias Sega Card) est la version fabriquée par Sega pour sa Mark III (la Master System en occident), et présent avec un adaptateur (Card Catcher) pour les SG-1000 et SG-1000 II. Elle fonctionne aussi sur Megadrive via le Master Converter.

De même capacité que les Bee Card mais non compatibles, elles ont 2 étages pour les contacts comme pour les Soft Card de Electric Software. D’ailleurs je ne sais pas qui est sur licence de qui, donc si quelqu’un connaît cette information qu’il ne se gêne pas pour l’indiquer.

Je finirai cette petite présentation en indiquant que les HuCARD sont bien évidemment une amélioration des Bee Card mais fabriquées par NEC cette fois. Elles sont plus rapides et avec une capacité de stockage plus importante, sans que la taille physique augmente. On remarquera que la jaquette imprimée sur les cartes a eu le droit à une rotation de 180°, il faut donc regarder la carte avec les contacts vers le haut. Le lecteur de la PC Engine est à plat et non plus en vertical comme c’est le cas avec le BEE Pack.




Le jeu

Tehkan


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Pour trouver les fondements de la série des Soldiers ce n’est pas chez Hudson Soft qu’il faut chercher mais chez Tehkan. Ce nom ne vous dit peut être rien et c’est tout à fait normal. En effet cette société s’est fait connaître au début des années 198X, pour ensuite changer de nom en 1986 : c’est là qu’ils ont pris le nom Tecmo ! De Tehkan il en est ressorti surtout 3 titres parmi leur catalogue, je citerai en premier le jeu Bomb Jack (1984) bien connu des férus de l’arcade.

Le second est encore plus mythique puisqu’il s’agit de Tehkan World Cup (1985). Pour moi il est ni plus ni moins l’ancêtre de Power Eleven de Hudson Soft (1991). Ce n’est pas seulement leurs points communs qui me font penser ça, mais bien aussi le fait que les 2 sociétés entretenaient de très bons rapports.

Un des points particuliers de ce titre est qu’il utilise une borne au format cocktail (Cocktail Table). C’est à dire que l’écran n’est pas agencé verticalement mais plutôt horizontalement. La vue retenue est donc en toute logique de dessus et non pas de ¾ comme ça sera souvent le cas par la suite pour ce genre de jeu. Le contrôle se fait à l’aide d’un trackball pour générer de l’inertie, le but des développeurs étant d’offrir une simulation. Il donna lieu quelques années plus tard au mythique World Cup’90, puis 94, de Tecmo qui deviendra un classique et une référence pour les aficionados du ballon rond pixellisé.



Star Force


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En 1984 Tehkan sort un shoot them up du nom de Star Force. C’est là que se situent les racines de la série culte du Score Attack. Le jeu remporta un vif succès dans les salles et arriva sur le marché américain sous le nom de Mega Force (distribué par Video Ware). Un an plus tard, Hudson Soft sort une adaptation sur Famicom et MSX. Les qualités du jeu alliées à l’excellent portage qui joui d’une grande fidélité lui permettront de se classer dans les meilleures ventes sur Famicom. Il fut d’ailleurs le premier titre utilisé la même année (juillet 1985) pour les fameux « Caravan » de Hudson Soft au Japon (un camion - tournoi itinérant - qui se déplacera sur par moins de 60 lieux à travers le pays), où il fallait réaliser le meilleur score possible et ce en moins de 5 minutes. Ils seront organisés ensuite de façon annuelle et toujours en période estivale.



Star Soldier


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Le succès aidant il fut décidé qu’une suite serait développée et qu’elle servirait de support pour le « Caravan ». La licence appartenant à Tecmo, le titre choisi fut tout simplement Star Soldier. Néanmoins deux séquelles à Star Force furent développées par Tecmo. Il y eu d’abord Super Star Force (1986) qui apportait un coté aventure assez original et sorti uniquement sur Famicom, puis est arrivé Final Star Force (1992) disponible lui uniquement en arcade.

L’histoire est relativement simple comme presque toujours dans ce type de jeu. Vous êtes à bord de votre vaisseau le Caesar et il vous faut éliminer le tyran de l’espace nommé Star Brain. Il est à noter que la version Famicom a eu le droit à une édition en Amérique du Nord (pour la NES) et édité par Taxan. En 1995 Hudson Soft a édité une compilation du nom de Caravan Shooting Collection pour Super Famicom et regroupant les jeux suivants : Star Force, Star Soldier et Hector ’87 (le 3eme shoot développé pour le « Caravan » dans leur version Famicom. Il existe une édition pour GameBoy Advance, disponible dans la collection FAMICOM.MINI (Volume 10) de Nintendo sortie dans le cadre du vingtième anniversaire de la Famicom.

Le déroulement du jeu est basé sur un défilement vertical forcé, avec un léger scrolling horizontal qu’il est possible d’utiliser à tout moment. Le terrain de jeu étant plus large que l’écran cela offre une plus grande souplesse dans les déplacements, mais en retour c’est aussi plus d’occasion de se retrouvé coincé.




Le système d’armement est simple mais efficace : vous pouvez récupérer des options qui vont faire évoluer l’arme. Au départ vous ne posséder qu’un tir classique vers l’avant. La phase suivante consiste en un double tir vers l’avant et un vers l’arrière avec l’ajout d’un tir automatique et la présence d’un bouclier. Ce dernier vous évitera de perdre dès le premier contact avec un tir ou un ennemi. Lorsque le tir est au maximum de son évolution (un shoot dans 5 directions) la musique change, si jamais vous perdez une vie l’arme rétrograde et vous ne pouvez évoluer à nouveau qu’une fois que la nouvelle musique laissera sa place à la classique. Tant que la musique spéciale est présente, à chaque fois que vous prendrez une option pour l’arme elle aura l’effet d’une bombe et détruira les ennemis présents à l’écran.

En plus de l’évolution de l’arme dont le bloc option est marqué d’un « P » (qui laisse échapper une capsule marquée par un « S »), vous pouvez aussi en trouver pour augmenter votre score. Il y a tout particulièrement l’oeil qui faut faire fermer à l’aide de plusieurs tirs et qui vous donnera 2000 points. Les autres blocs donnent entre 100 et 300 points, sauf les « Z » qui eux donneront 500 points à condition de les trouver (car invisible mais ils apparaissent au sol lorsque vous tirez dessus).

Une des particularités du système de jeu c’est la possibilité de passer en dessous le décor. Lorsque c’est le cas vous ne voyez plus que l’ombre de votre vaisseau et devenez par la même occasion intouchable. Évidemment vous ne pouvez pas toucher vos ennemis en retour. Si l’idée est originale et plutôt bonne pour cette époque dinosaurienne du jeu vidéo, sa mise en pratique l’est moins. En effet il est difficile de savoir, du moins lors des premières parties, à quel moment on peut ou ne peut pas passer en dessous. Ce qu’il en suis une confusion qui va un peu ternir l’intérêt éprouvé par l’action rapide et nerveuse du jeu.

Votre but est donc de tuer le Star Brain, mais celui-ci va vous donner du fil à retordre. Comme dans tout jeu de tir qui se respecte les stages se terminent sur un boss qui est en fait une incarnation du Star Brain. Ce dernier (Big Star brain) ne viendra réellement vous affronter que tout les 4 tableaux (il y en a 16 au total). Si jamais vous n’arrivez pas à tuer les cerveaux dans le laps de temps qui vous est imparti, ils fuiront ce qui vous ramènera en arrière. Dans ce cas là les vagues d’ennemis sont différentes au sein du stage et des demi-bosss feront leur apparition. Il va sans dire que la difficulté est accrue, mais que par la même occasion vous pouvez exploser le score.




Au final :


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L’approche prise par Hudson Soft est intéressante car au-delà de la BEE Card c’est la HuCARD qu’il faut voir. Mais il faut bien reconnaître que l’apport de ce standard pour le MSX est quasi nul contrairement au module sonore SCC de Konami. Les cartouches de la machine se suffisait à elle même et la disquette a pris le relais par la suite. Pour ce qui concerne le jeu je l’apprécie grandement sans aller à dire qu’il fait partie des meilleurs du genre sur ce micro-ordinateur. Il y a de bonnes idées même si on regrettera la mauvaise implémentation du passage du vaisseau sous le décors. Néanmoins je conseille plutôt la version Famicom sauf pour les collectionneurs ou ceux qui veulent garnir leur MSX d’un accessoire supplémentaire.

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