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Versus

Advanced Variable Geo

Jyahana

mardi 20 janvier 2004, par Areyos Alektor

Une apparence pas forcément trompeuse mais qui peut se révéler plus intéressante que l’on pourrait le penser pour ce titre qui met en avant 9 combattantes.

Si Technical Group Laboraty (TGL pour les intimes) n’est pas un éditeur très connu ici, ils ont au japon de belles réalisations dans leur catalogue. Il y a plusieurs titres qui me viennent tout de suite à l’esprit : Farland Story, Tilk, Steam Hearts et Variable Geo. Ce dernier est celui que je vous propose de découvrir.

Le jeu

Un jeu se doit d’avoir une histoire, si bien souvent elles sont bâclées et bien ici ... c’est aussi le cas :’-D Vous êtes Yuka Takeuchi et devait affronter différentes combattantes pour savoir qui est la meilleure. En cours de route se passeront différentes choses et ... je n’en dirais pas plus, histoire de préserver le suspens pour ceux qui auront l’envie d’aller jusqu’au bout de l’histoire (ou de l’article ? :-D ).

Il s’agit d’un jeu typiquement PC-Engine, à savoir que chaque étape est ponctuée d’une cinématique. Après quelques secondes d’attentes sur l’écran titre, une intro vient présenter les combattantes (oui oui ! Vous avez bien lu ;-) ) et c’est d’ailleurs la seule originalité qu’avait ce jeu . Il y a en tout 9 personnages, l’héroïne incluse. Ce qui fait donc 8 chapitres.

Si celui-ci est le premier épisode, la PCE n’est pas la seule machine a y avoir eu le droit. On pourra citer le PC-98, le X68000, la Super Famicom, la Saturn et la Playstation (ces 2 dernières ont bénéficiées aussi d’une suite). Tous réalisé par l’équipe de Giga (qui ne produit que des titres avec des jeunes filles courts vêtues - Baldr Force, Aqua Blue ...). Il faut savoir que la série fête son 10éme anniversaire cette année, et que si les versions consoles sont assez sages les versions micro le sont moins (la série continue sur PC/WIN).

Le jeu fait tout de suite penser à Street Fighter 2’, avec un humour à la ramna ½ des plus agréable (d’un moindre niveau tout de même). Il ne se classera pas parmi les titres incontournables de la console, mais s’avère quand même un achat conseillé aux fans de baston le genre n’étant pas vraiment courant sur cette machine. On retrouve ici tout ce qui à fait le succès de la borne de Capcom, comme l’effet de plan pour le sol ou pour l’héroïne les fameuses attaques spéciales de Ryu et Ken (légèrement remaniées évidemment). Les manipulations de bases restent les mêmes, tout comme la façon d’opérer pour effectuer les super coups. Par contre ici ce n’est pas 6 mais 4 touches qui sont utilisés comme c’est le cas chez SNK, vous aurez donc coup faible et fort (point et pied). Malgré le fait que cela aurait pu tenir sans problème sur la manette classique le jeu a été optimisé pour celles à 6 boutons.

Ce titre avait remporté un bon succès au japon, un peu comme DOA et probablement pour les même raisons. Il est à noter qu’il a eu le droit à une adaptation en animé.

La réalisation

Les visuels sont plutôt réussis, sans être exceptionnel. Fin et coloré, avec de jolies illustrations, le joueur ne sera pas déçu. Pendant les combats c’est un peu plus bancal. Les sprites et effets sont réussis mais les décors sont assez quelconques et manques un poil de couleurs.

L’animation pendant les combats est de bon acabit. Les mouvements des persos sont bien décomposés, et les effets pour les coups spéciaux réussis. Certains décors ont des animations dans le fond et le sol est animé avec un effet de plan. Au niveau cinématique, je suis un peu moins satisfait. Si à certains moments (rare) c’est très bien animé, cela reste trop statique. Heureusement que les dessins sont de qualités.

Les BGM collent bien à l’ambiance et certaines sont même plutôt entraînantes. Les bruitages eux s’avèrent assez moyens, peu varié et manquant de punch mais se font vite oublier par les digits vocals qui, elles, sont réussies et nombreuses (on sent toutefois la différence entre plage numérisée et CD). Il est toutefois dommage que ce titre n’est pas eu la même finition que certains de leurs jeux typés japanime (pas tous) qui ont de la classe.

Les commandes sont simples, classiques et répondent bien. La gestion du pad à 6 boutons permet de profiter pleinement du jeu (4 boutons) mais il est toutefois dommage que ce ne soit pas optimisé pour la manette d’origine. La difficulté, quant à elle, n’est pas très élevée mais la maniabilité s’avère un peu raide.

La version Super Famicom sorti environ 1 an plus tard devient Super AVG. Le jeu est en dessous de la version PCE, ce qui est logique puisque faisant appel au SCD (donc System Card 3 et support CD). Toutefois la conversion est de bonne qualité et fidèle, et faut reconnaître que les décors sont plus agréables. Mais manque évidemment à l’appel le mode story.

Le DA

L’industrie des restaurants familiaux va, dans un temps pas très lointain, organiser des tournois de combattants. Combattants qui seront le personnel de ces restaurants et entraînés par leur propre patron. Mais très rapidement cela va prendre une grande ampleur, en tout cas plus que ne l’avaient prévu les organisateurs et cela va donc motiver même le plus démotivé des blasés. Qui dit concours dit lot, ici il s’agit de gagner une somme d’argent assez importante mais aussi une grosse campagne de publicité (c’est des restaurants ne l’oublions pas ...). Mais voilà, il y a une face cachée à tout cela puisque dernière tout ceci un groupe mystérieux du nom de Jyahana a infiltré le concours (donc les restaurants etc ...). Comme tout groupuscule mystérieux et secret, on ne connaît pas vraiment leur(s) but(s) toutefois le doute plane sur le fait qu’ils chercheraient à récupérer des échantillons d’ADN des meilleures combattantes afin de créer le suprême super warrior de la mort qui tue afin de constituer une armée. Tout comme dans le jeu, le personnage principal est Yuka Takeuchi une douce (ah ah ah) et jeune serveuse qui va finalement se retrouver en plein milieu des agissements qui viendront perturber le tournoi et évidemment il n’y a que des jeunes filles ici aussi.



L’histoire se découpe en 3 OAV d’une durée de 30 minutes chacune. L’ensemble se montre d’un niveau un cran au-dessus de la majorité des titres du genre, mais reste un peu moins impressionnant que le film d’animation de Street Fighter. Les combats sont bien menés, avec une réalisation plutôt de bon aloi. Il faut quand même savoir qu’il n’est pas à mettre entre toutes les mains puisqu’il y a des phases de nudités. En effet la perdante d’un match doit se déshabiller, telle est sa punition et son humiliation. En cours de combat les vêtements seront mis à mal, pas la peine que je vous fasse un dessin. Toutefois rien de bien méchant, l’ensemble reste politiquement correct, les filles même si elles sont un peu stéréotypées ne sont pas de bêtes pantins et l’histoire est truffée de petites touches d’humour. Pour ceux que ça intéresse AD Vision a édité le DA aux USA (doublé ou sous-titré) avec une bonne qualité comparée à ce que l’on est habitué à voir.



L’intérêt principal du DA est donc de retranscrire le mode story en animé, sans que cela soit bâclé.


Au final

Sans atteindre des sommets, il s’agit d’un bon jeu. La réalisation est plutôt propre et exploite correctement la console. Le manque de difficulté et le peu de variété fera que l’on aura vite fait le tour. Le mode story mérite d’être finit, mais on n’y reviendra pas (quoique visualiser le DA puisse y faire prendre goût). Le mode 2 joueurs est des plus sympathique et l’ambiance donnera sûrement envie de lancer le jeu en présence d’amis, histoire de se défouler ... sauf que la console à des titres plus intéressant à proposer même s’ils ne sont pas légions.

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