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Kettô

Bulk Slash

Kensaku

samedi 8 mai 2004, par Areyos Alektor

Hudson Soft avait surpris tout le monde en annonçant un shoot them up tout en 3D pour la console 32 bits de Sega. La surprise ne s’est pas arrêté en si bon chemin, avec un contenu et un contenant à la hauteur de son support.

Le jeu

La notice ne fait pas parti intégrante de la jacquette. En effet celle-ci est collée, avec un petit effet sur l’illustration. On ne trouvera donc pas un livret mais un encart à déplier un peu plus grand que du A4. Quant au boîtier il est transparent avec un artwork du robot en fond.

Hudson a travaillé de nouveau avec Computer Artist Production pour la création de ce jeu. Cette boite ne vous est sûrement pas inconnu puisqu’ils ont travaillé avec Sony Computer Entertainment pour le jeu Sky Odyssey sur PS2, et Hudson soft pour les titres suivants :
- Hagane (SFC)
- Ginga Fukei Densetsu : Sapphire (PC Engine)
- Kishin Douji Zenki (SFC)
- B.L.U.E. : Legend of Water (PS1)

Ils ont aussi participé au développement de logiciel de création pour Nintendo 64, Playstation et GameCube. Le design lui est de Kunihiko Natume.

Une fois le jeu lancé on peut choisir la mission qui sera effectuée, mais seulement parmi les 3 premières. Il faudra donc les terminer avant de pouvoir accéder aux trois suivantes. Une fois les 6 missions réussis se révélera le stage 7, le grand final. Pour chaque mission un briefing vous expliquera l’objectif à atteindre, avec une carte en 3D qui vous montrera ce à quoi vous attendre pour la topologie des lieux à explorer.

  • Les personnages :

-  Kuresu Doorii

-  Riizen Ravuia

-  Reone Roodesu

-  Rupia Ruudo

-  Koron Sutainaa

-  Rira Haato

-  Naira Sabeeji

-  Meteikaru Fureaa

  • Le système :

Il y a une mission par stage, avec un boss une fois celle-ci remplie (détruire des ennemis particuliers, des containers, protéger un convoi, transporter des bombes ...). Il y a une multitude de chemins possibles, en extérieur c’est même une totale liberté de mouvement qui vous est offert. Pour continuer dans cette direction, le robot est utilisable dans 2 positions : robot pour le sol et vaisseau pour les airs.

Il y a 6 héroïnes en tout qui partageront votre aventure, c’est à dire une par stage. Il faut prendre en considération que l’on ne peut en "contrôler » qu’une à la fois. Lorsque vous en avez une et que vous en trouver une autre, vous pourrez soit discuter avec elle soit l’emmener à bord de votre engin. La co-équipière est avant tout là pour l’histoire, mais elle vous indique tout de même certaines informations par oral (en japonais, vous indiquant lorsque vous vous faites toucher ou que vous tournez le dos à la cible par exemple - il s’agit du M.I.S.S. system) puisqu’elle est votre navigatrice. On peut l’admirer dans une petite fenêtre animée en haut à gauche quand c’est nécessaire. Il faut aussi prendre en compte le fait qu’il soit possible de monter son niveau avec les items idoines. Il est à noter qu’il y a une fin par co-équipière (celle avec qui on finit le jeu). Il y a un 7eme personnage, caché, du nom de Kina à récupérer. On la voit de dos dans l’intro, et en ombrée dans la notice. Je vous en dit pas plus pour vous laisser la surprise intacte.

Un radar en haut à droite vous permet de repérer les ennemis et les tirs, en appuyant sur le bouton X vous ferez apparaître la cible. Le robot est protégé par un bouclier, une jauge en forme d’insigne (triangle inversé) signale son état en bas à gauche. Juste au-dessus se situe le niveau d’énergie pour l’arme, ce qui vous offre une grosse attaque quant elle est pleine. Lors des affrontements avec les boss, leur niveau de vie est indiqué par une barre en haut de l’écran. Il y a un lock automatique pour les tirs de missiles, pour les boss il est possible de s’orienter directement vers lui avec les boutons X/Y/Z.

Comme tout bon jeu de tir qui se respecte il y a un score, celui-ci prend en compte notamment le nombre de combos effectués lors de vos attaques. Tout un tas de choses sont à détruire comme des panneaux publicitaires, des voitures, ... ce qui vous permettra d’augmenter d’autant votre score.

Les missions sont en temps limité (indiqué en bas à droite par un compte à rebours), il faudra veiller dessus si vous vous attardez. Ce qui compensera cet état de fait c’est sûrement la présence de plusieurs vitesses de déplacement sélectionnable avec le bouton C (par pallier de 25%) mais en mode vaisseau uniquement, elle est spécifiée à droite juste au-dessus du temps. Il suffit d’appuyer 1 fois pour changer de position, lorsque l’on appuie de nouveau et que l’on est à la vitesse maximale cela fait rétrograder en vitesse lente.

En retour en mode robot le bouton C est celui utilisé pour effectuer le saut, il est d’ailleurs possible de passe d’immeuble en immeuble de cette façon en ville. HAUT et BAS servent à monter ou lever la tête lorsque l’on tire au sol, tandis qu’en vol c’est utiliser pour monter et descendre (en inverser). Les triggers droit et gauche sont utiliser pour faire tourner la vue vers la droite et la gauche en robot, sinon pour changer la direction. DROITE et GAUCHE sont quant à eux assignés aux déplacements latéraux, si pratique pour esquiver les tirs ou choc frontaux. En parlant de choc, au corps à corps le robot utilise une épée pour effectuer un ... slash. C’est le bouton B qui sert à utiliser l’arme (dans les 2 formes), la grosse attaque en robot est une grenade à forte puissance tandis qu’en vaisseau se sont 8 missiles à tête chercheuse. Le dernier des boutons, le bouton A, est utilisé pour changer de forme. Heureusement ceux qui aurait du mal il est possible de reconfigurer la manette dans le menu des options.

Il y a des bonus à débloquer, finir le jeu n’est pas suffisant puisque le score est pris en compte. Si le boss que vous êtes en train d’affronter est vaincu sans que vous ayez été touché cela vous rapportera 200 000 points. Il est possible de faire évoluer la puissance de tir du robot, changer d’arme (il y en 3) provisoirement (munition limitée), de recharger le bouclier et de récupérer des points supplémentaires.

Une chose amusante à noter lors de l’entrée du nom pour le score ranking est que si vous tapez SEX le jeu corrigera en SOX tandis que AAA donnera CAP ;-)

La réalisation

Le moteur de jeu fait immanquablement penser à celui de Virtua On. Si la modélisation de chacun des mechas et appareils est moins poussée il est dans l’ensemble bien plus abouti avec des textures plus nombreuses et détaillées. Ce qui frappe d’emblée c’est la qualité des décors et le nombre d’éléments gérés, ce qui explique sûrement le clipping. Du coté des effets le jeu n’est pas en reste, il suffit de survoler l’eau ou de voir le résultat des nombreuses explosions et attaques. Une mention spéciale pour la transparence, bien présente dans le jeu, malgré le fait que la console ne la gère pas. On retrouve donc cet espèce de moirage du au système employé, mais peu importe cela reste très flatteur pour les yeux. Le jeu est tout en 3D mais le robot lui est un sprite, utilisant des rendus de synthèse. Les ennemis sont très variés, avec un bon design. En particulier celui des boss qui est très travaillé.

Ainsi que leurs animations, qui dans l’ensemble d’ailleurs est bien vivante. C’est surtout très détaillé au sol mais en l’air de nombreux ennemis virevolteront un peu partout, bombarderont le sol à votre passage, ... De ce coté là le jeu remporte la palme du jeu 3D le plus vivant sur Saturn à mon humble avis. Ce qui ne gâche rien c’est la gestion de l’environnement et du temps (lumière, pluie/orage ...).

Les musiques sont assez classiques pour ce genre de production, surtout chez Hu. Il y a de très bons morceaux et des moins bons, mais l’ensemble est assez satisfaisant même s’ils nous ont déjà proposé bien mieux. Les bruitages sont nombreux, d’un assez bon niveau et surtout bien présent. Couplé avec les voix des navigatrices cela confère au jeu une ambiance encore plus dynamique et typée anime. Le doublage est bon mais sans surprises.

Le contrôle du robot est impeccable, il répond au doigt et à l’œil. Ce qui est appréciable c’est qu’il réagit au quart de tour. La difficulté peut être sélectionnée, toutefois les continus sont disponibles à l’infini. Il faut néanmoins noter que cela remet le score à zéro. Les ennemis ne sont pas à un emplacement défini, et comme ils se déplacent, cela change beaucoup de chose d’une partie à l’autre même si on remarque qu’ils sont placés au départ dans une zone précise. Le fait d’avoir de nombreux boutons à utiliser, ainsi que la richesse du maniement, pourra en rebuter plus d’un surtout parmi les fans de shoot pur et dur.


Au final

Quant on pense que ce titre est sorti en 1997 il y a de quoi être impressionné par son animation. C’est très rapide, fluide en toute circonstance, et bourré de détails comme les animations des ennemis, de l’eau, des panneaux, ... Surtout qu’il y a de nombreux éléments gérés et destructibles. On bénéficie d’une bonne liberté, avec un game design très bien pensé, en particulier en extérieur. En intérieur c’est plus gênant, la vue n’étant pas toujours adéquate en particulier lors des passages exigus. Mais ce n’est qu’un petit défaut comparé au fun qu’il m’a procuré. Le gameplay est excellent ce qui rattrapera les petites bourdes de caméra. Quant à la difficulté et la durée de vie, et bien c’est assez court surtout qu’il ne se montrera pas plus difficile que ça pour les habitués du genre (pour les autres le challenge est au rendez-vous). Toutefois en venir à bout en 1 crédit et dépasser les 3 millions de points vous occuperont un bon moment. Surtout qu’il est possible de changer le niveau de difficulté, que les décors sont vastes à explorer et qu’il y a un nombre non négligeable de trucs à voir et à débloquer. Hudson Soft signe là avec brio son passage en 3D, mais tout les joueurs n’accrocheront pas forcément.

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