Sokutsu

Accueil > Actions > Beat Them All > Guardian Heroes > Guardian Heroes

Mahôtsukai

Guardian Heroes

Senshi

lundi 24 mai 2004, par Areyos Alektor

Treasure fait parti de ces sociétés mythiques dont le nom est associé au sens propre de la créativité qui a su générer cette passion née pour le jeu vidéo il y a bien longtemps, dont leurs créations apportent leur touche de révolution à chaque nouveaux titres, qui même pour leurs titres les moins réussis s’avèrent meilleurs que la grande majorité des productions dont nous assommes les éditeurs dans notre quotidien.

Est il besoin de citer des jeux comme Radiant Silvergun, Gunstar Heroes, Yuke Yuke ! Trouble Makers ou Sin and Punishment pour rappeler de qui on parle ? Je ne le pense pas, par contre il faudra penser à bien surveiller l’arrivée de Gradius V et de la supposée suite de Guardian Heroes sur GBA.

Une histoire ?

Un groupe de courageux aventuriers, appelés les Guardian Heroes, se donna comme but de partir à la recherche de l’épée légendaire qui sauva autrefois le monde. Han, un des membres du groupe, trouva dans la forêt une épée plantée dans un rocher. Grâce à sa force herculéenne il réussira à extraire l’épée (c’est pas du tout inspiré tout ça ;-) ). Le jeu commence ici, quand Han rejoint ses compagnons avec l’épée. Une inconnue débarque sans crier gare et leur annonce qu’il ne faut pas utiliser l’épée et qu’il leur faut partir sur le champs, les Chevaliers du Roi étant à leur poursuite. Ils ont été envoyés par Kanon, le conseiller du roi, afin de récupérer l’épée.




Un des gros points forts n’est pas le scénario du jeu en lui même mais plutôt sa mise en scène. En effet, jouer à un jeu d’action ayant un scénario était chose plutôt rare surtout quand celui-ci est brillamment intégré au jeu. Pas de vidéo, c’est le moteur qui fait ici tout le travail. On retrouve une petite fenêtre avec la tête du personnage qui s’exprime, quelques artworks et animations. Mais plus fort, et plus intéressant encore, c’est la possibilité d’intérargir avec son déroulement. En effet à chaque fin de stage, donc au moment de la parlotte, le jeu vous offre un choix qui influera non seulement sur l’histoire mais aussi sur le stage qui suivra. Il y a en tout 30 stages, dont les 2 premiers sont imposés. En fonction de vos choix vous traverserez donc tel ou tel stage. Leur contenu diffère totalement, ce ne sont pas les mêmes décors ni les mêmes ennemis ni les mêmes dialogues. La difficulté change aussi au passage, il est donc possible de passer un stage difficile pour se retrouver avec une difficulté moindre dans le suivant. Par exemple à la fin du stage 2 les choix offerts, même si ce n’est pas dis explicitement, vous feront aller au stage 4 ou 5 ou 3.



Si le mode histoire (STORY) est le principal, le mode VERSUS n’est pas négligeable pour autant puisqu’il vous permet de jouer jusqu’à 6 en mêmes temps. Pour ce faire il faut posséder un multitap (6-Player Adaptor), à brancher sur le second port manette.

Fait agréable, le jeu démarre sur un joli dessin animé après vous avoir demandé, si vous possédez une memory card, sur quel élément vous souhaitez sauvegarder votre partie. Le menu principal offre comme choix de lancer l’un des 2 modes, d’accéder aux options ou de charger une partie dans le cas où il y en a une de sauvée.

  • Les personnages :

- Samuel Han

Ancien membre de l’équipe bleue des Chevaliers du Roi, il a décidé un jour de partir à l’aventure et de vivre en chevalier errant. Il porte l’une des épées les plus puissantes jamais forgées : une légende en elle-même.

Il est à noter que Han est le nom du character Designer.

- Randy M. Green

Il étudie la sorcellerie depuis toujours. Ayant rencontré Samuel Han et les autres Guardian Heroes, il a décidé de les accompagner pour améliorer ses techniques. Son meilleur ami est le sorcier Edward M. Nando. Timide, Randy espère surmonter ce handicap en partant à l’aventure avec les Guardian Heroes.

- Ginjiro Ibushi

Il est un ninja qui parcourt le monde à la recherche de l’épée légendaire Muramasa dont les pouvoirs sont tels qu’on lui attribue une âme. Ginjiro est entré dans l’équipe des Guardian Heroes dans l’espoir de voir un jour l’épée légendaire.

- Nicole Neale

Nicole est une prêtresse aussi espiègle que dévote. Elle est partie avec les Guardian Heroes pour mettre un peu de piment dans sa vie. Optimiste, elle ne voit que le bon oté des gens, mais il ne faut pas la mettre en colère ! Ses sortilèges sont redoutables ! Est-elle vraiment aussi douce qu’elle y paraît ? Ne cache-t-elle pas son jeu ?

- Guerrier Zombie

Ce mystérieux chevalier a été tiré de sa tombe par une force encore plus puissante que la vie. Passé dans le clan des Guardian Heroes, le guerrier zombie obéit à leurs ordres.

- Serena la corsaire

Ayant longtemps commandé l’équipe rouge des Chevaliers du Roi, Serena a décidé de passer du coté des Guardian Heroes. Elle semble savoir quelque chose sur l’épée trouvée par Han mais pour l’instant se tait. Qui est-elle vraiment ? Pourquoi aide t’elle les Guardian Heroes ?

Le système de jeu

Le jeu ne possède pas que les allures d’un classique de l’arcade, il en a surtout toute la consistance. Cela se ressent dès le départ avec le menu options où tout est entièrement configurable. On retrouve le DIP Switch qui à défaut d’être réglable sur la carte l’est dans un menu assez complet.



A l’intérieur de celui-ci on y retrouve le mode de difficulté (easy, normal ou hard), la procédure pour effectuer un reset (choix des touches), l’utilisation du User Friendly ou non, la présence d’une limitation de temps ou pas pour la demo, le fait d’afficher ou non les statistiques (nom, niveau, points de vie, points de magie, force, intelligence, agilité, vitalité, protection psychique, chance, expérience et expérience avant niveau suivant) du personnages quand le jeu est en pause. On peut demander aussi à afficher le nombre de combos effectués, si le son doit être en MONO ou STEREO, afficher ou pas le niveau des ennemis, notifier ou non à l’écran l’expérience restante à obtenir pour passer au niveau suivant.



Toutes les touches peuvent être configurées dans le menu idoine. Néanmoins voilà comment elles sont réglées à l’origine :

  • Menu :

- la croix directionnelle permet de se déplacer dans les choix et éléments des menus.

- le bouton START sert à valider.

- le bouton A sert à valider.

- le bouton B sert à annuler.

- le bouton C sert à valider.

  • Jeu :

- la croix directionnelle permet de se déplacer vers l’avant ou l’arrière.

- le bouton START sert à mettre le jeu en pause.

- le bouton A sert à se mettre en garde mais aussi à valider les ordres pour le guerrier zombie.

- le bouton B sert à utiliser l’attaque normale.

- le bouton C sert à utiliser l’attaque plus en force.

- le bouton X sert à afficher le menu pour les ordres du guerrier zombie (attention vous ne pouvez rien faire d’autre pendant ce temps, vous êtes donc vulnérable).

- le bouton Y sert à passer d’un plan à l’autre. Il y en a 3, lorsque vous appuyez sur le bouton vous passez sur celui d’après (avant vers arrière) sauf lorsque vous êtes sur le dernier puisque cela vous ramènera sur le premier (dans le même esprit que Fatal Fury ou Top Hunter).

- le bouton Z sert à utiliser la magie (1 fois pour afficher le menu de sélection et une seconde fois pour la sélectionner).

- le trigger GAUCHE est identique au bouton Y.

- le trigger DROIT est identique mais dans un sens inverse au bouton Y et au trigger GAUCHE.




Il est possible de se créer une base de données de statistiques pour le mode VERSUS. Le but étant de pouvoir conserver le nombre de victoire pour chacun des joueurs. Pour ce faire s’offre à vous plusieurs options, à commencer par la création d’un joueur grâce au bouton EDIT. Il faut au préalable se placer sur un emplacement vide, puis lui donner un nom. Comme tout jeu d’arcade qui se respecte vous êtes limité à 3 lettres (à l’origine pour économiser sur la mémoire de sauvegarde des cartes pour bornes d’arcade). Une fois fait vous pouvez le sélectionner ou l’effacer. Lorsque un joueur est choisit il doit être affecté à une manette.




Le mode histoire (STORY) ne peut être joué qu’avec un maximum de 2 joueurs. Il est possible pour chacun d’entre eux de sélectionner un des 4 personnages de l’équipe (+ 1 cinquième une fois le jeu terminé avec le stage 30). Il est à noter qu’il n’est évidemment pas possible de choisir le même héros.




En haut, différentes informations sont présentes en surimpression (le jeux est en plein écran). Vous retrouvez la trombine du personnage choisi, son niveau d’énergie et de magie (barre verte en haut, et barre bleue juste en dessous). En dessous vous retrouvez une série d’icônes représentants les ennemis en lice, ainsi qu’une barre verte indiquant leur niveau d’énergie juste à coté. Lorsque vous êtes vaincu la partie n’est pas forcément terminé. Vous avez plusieurs continus (10 en tout) à votre disposition, un menu apparaît à défaut du GAME OVER s’il vous en reste. Là , vous pouvez choisir de continuer (utilisation d’un continu), recommencer le stage en conservant votre niveau ou arrêter la partie (sauvegarde automatique). Comme vous avez pu vous en rendre compte plus avant, il y a de l’expérience à glaner. Cela vous permet de monter en niveau. Ce qui, outre d’augmenter votre énergie et votre magie, vous permets de gagner des points à repartir comme bon vous semble sur vos capacités en vue de les améliorer :

- force (détermine les dommages que vous infligez).

- vitalité (détermine les dommages que vous encaissez).

- intelligence (détermine votre aptitude à la magie).

- protection psychique (protection contre la magie).

- agilité (détermine la vitesse de déplacement).

- chance (détermines la probabilité d’esquiver ou de porter un coup).




Lorsque vous êtes projeté en l’air, il est possible de se rétablir sur ses pieds en utilisant le bouton A ou bouton C. Pour sortir d’un étourdissement de votre personnage il faut appuyer frénétiquement sur le bouton A ou faire des tours complets sur la croix multidirectionnelle. Votre magie est régénérée lorsque vous portez une attaque normale ou forte, il faut donc trouver le bon équilibre entre l’utiliser et frapper pour ne jamais en être à court.




Dans Explanations il est possible d’obtenir les informations nécessaires pour savoir comment jouer, mais aussi les différents mouvements possible par personnage. En effet chaque héros à toute une série de supers coups réalisables par le biais de combinaisons de touches comparables à un jeu de baston.

Le mode VERSUS est assez particulier puisqu’il se rapproche des mêlées de gladiateurs. Il peut être joué en équipe avec 2 styles de déroulement :

- TIMED : où dans un temps donné il faut être le dernier debout, ou celui qui possède le plus d’énergie.

- UNLIMITED TIME : le style préféré des barbares, et autre bourrin, puisqu’il consiste à massacrer l’adversaire.

Si dans le mode VERSUS il y a moins de 6 joueurs, les autres personnages seront contrôlés par la console. Il est donc possible de faire joueur humain contre la console ou de mélanger. Ce mode est très complet avec notamment la possibilité, par exemple, de répartir des points pour les capacités ou les 45 protagonistes sélectionnables (héros + ennemis) qui se débloqueront au fur et à mesure que vous les rencontrerez dans le mode STORY. Parmi les ennemis on retrouve Golden Silver le boss final de Gunstar Heroes.




La version occidental est légèrement différentes de la version asiatique, quelques petits changements dans les menus ont été effectués (pour certains en mieux et pour les autres en moins intéressant). Mais c’est surtout 2 points qui apportent une véritable différence :

-  l’intro est devenu uniquement musicale.
-  le niveau de difficulté a été revu quelque peu à la baisse avec moins d’ennemis et quelques suppressions.

La réalisation

Visuellement parlant c’était une belle claque que l’on se prenait lorsque l’on découvrait ce titre, en effet les graphismes regorgent de détails et de myriades de couleurs. C’est transcendé par les multiples environnements qui sont complètement différent malgré un style commun, aussi bien en extérieur qu’en intérieur. Les sprites, tout comme les décors, sont très réussis avec un design des plus agréable. La touche finale est apporté par les nombreux effets qui parsèment le jeu comme la transparence, les tirs, la magie, les explosions, les super coups et compagnie. Le seul bémol est du à une pixelisation assez importante mais n’oublions pas que nous parlons d’un jeu en basse définitions qui utilise à gogo les zoom pour notre plus grand bonheur.



L’animation n’est heureusement pas en reste, le fond du décor scrolle sur plusieurs plans avec un effet de profondeur sur le sol, qu’il convient de repréciser, permet de se déplacer sur 3 niveaux avec des éléments de décorations comme des buissons ou éléments destructibles comme des tonneaux. En plus de tout cela se rajoute les animations des personnages qui sont assez nombreuses pour lui donner un coté dessin animé sans compter les petites animations supplémentaires (villageois, effets, animations pour les cinématiques, ...). Et évidemment le tout est bien mis en avant par la vidéo d’introduction. L’ensemble est assez impressionnant et plutôt fluide, sauf lors de la profusion d’ennemis et/ou d’effets qui fait chuter sérieusement la limpidité de l’acton.




Un bon jeu d’action nécessite une bande son adéquate. Quelque soit le style retenu il faut qu’il se fasse entendre avec panache et impact à l’instar du thème superbement composé. Ce qui fera plaisir aux mélomanes, et fans du jeu, les musiques sont sur plages CD. La restitution n’en est que meilleur, et permet donc de l’écouter à loisir quant on le souhaite. Les morceaux sont nombreux et variés, avec une grande richesse dans les sons. Les bruitages et voix viennent compléter l’ensemble, avec par exemple des exclamations très percutantes. Nazo2 Suzuki a été le directeur sonore mais aussi un des compositeurs comme pour de nombreux titres de chez Treasure et Konami, avec par exemple : Ikagura, Dynamite Headdy, Silhouette Mirage, Pop’n’Music, ...




La gameplay fait dans la perfection comme à l’accoutumé dans leurs productions, avec un contrôle parfait des personnages, une grande richesse et un coté innovant encore ici bien présent. On notera juste un coté un peu fouillis lors des grosses mêlées, où les personnages sont perdus dans la masse. Mais en même temps cela donne un coté encore plus explosif. Comment ne pas en redemander lorsque 3 géants et différents ennemis vous tombes dessus avec des coups qui partent dans tout les sens, avec des corps qui volent à travers tout l’écran.


Au final

Si la réalisation fait bonne mesure malgré une pixelisation parfois trop présente du au zoom, ou une baisse de framerate inhérente au nombre et à la taille des sprites parfois présent à l’écran, c’est surtout l’intérêt qui rend ce titre incontournable pour les fans du genre.



Il y a un bon panel de mouvements par personnage, ce qui permet de ne pas appuyer bêtement sur le bouton de frappe comme c’est le cas dans les jeux ultra classiques du genre. Cela apporte aussi une touche de stratégie puisque l’on peut se déplacer sur 3 plans, couplé au fait que chaque personnage à ses propres caractéristiques qu’il faudra prendre en compte en cours d’affrontement. Le fait que le jeu ne soit pas linéaire et propose un nombre impressionnant de tableaux ne fera pas pâle figure à coté de toutes les options présentes et son coté multijoueurs qui n’a comme seul défaut de ne pas permettre de jouer à plus de deux dans le mode STORY contrairement au mode VERSUS.


Un bon défouloir, bien construit et passionnant qui propose de surcroît une durée de vie énorme notamment pour ses différentes fins possibles. S’il peut paraître très bourrin de prime abord il est en fait bien plus technique que ne le laisse supposer les apparences si on prend en compte les nombreux coups possibles, les 3 plans et le fait de pouvoir parer et contrer. Du grand Treasure que tout possesseurs de Saturn un tant soit peu passionné se doivent de posséder.

Portfolio