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Robotto

GunGriffon : The Eurasian Conflict

Sensô

jeudi 10 juin 2004, par Areyos Alektor

Game Arts, un nom plus que mythique pour beaucoup. Il faut dire qu’avec des titres comme Grandia, Lunar, Silpheed, Vay ou Alisia Dragoon on ne peut pas dire que leur catalogue soit des plus pauvres. D’ailleurs en parlant de Silpheed, jetez un petit coup d’oeil sur les captures d’écrans ;-)

GunGriffon

  • Histoire

2005 : Les effets de la hausse de la température terrestre ont fait des victimes, et il ne reste pratiquement plus de nourriture et de carburant sur Terre. Les nations du monde n’ont que deux options : se battre ou mourir. La plupart choisissent de se battre.

Les nations du monde se regroupent en quatre groupes : l’Union Pan Européenne (PEU), les Pays Unis d’Amérique (UAC), la Communauté Asiatique du Pacifique (APC), et l’Organisation de l’Unité Africaine (OAU). Ces factions se défient dans des batailles aériennes et terrestres d’une intensité croissante. La majorité de ces batailles se déroulent au sol avec des véhicules blindés et un renfort aérien grâce à des hélicoptères d’attaque et de ravitaillement. Afin de conserver ce qu’il reste des précieuses ressources terrestres, les armes nucléaires sont strictement évitées… pour l’instant.

2007 : La mécanique de guerre connaît une révolution plus poussée par la création de véhicules blindés tout-terrain, les AWGS (Système de Revolver Blindé Mobile). La manufacture et le déploiement des AWGS donnent à l’APC un avantage certain.

2074 : L’information concernant le développement d’une nouvelle arme est divulguée. Plus rapide et plus puissante que les AWGS, cette machine de combat blindée spéciale possède non seulement un arsenal varié à sa disposition, mais est également capable de courtes batailles aériennes et d’une flexibilité sur tout type de terrain..
Deux mois plus tard, en Chine, les HIGH-MACS font leurs débuts.
Vous avez été choisi pour piloter un HIGH-MACS dans la 45ème division blindée, une unité de combat d’élite de la légion étrangère de l’UAC. Vous participerez à 8 missions, toutes vitales pour la survie de vos alliés. Le bilan de la guerre dépend de vos capacités en tant que pilote d’une de ces machines sophistiquées.

  • HIGH-MAC

Type : MDM HIGH-MACS, Type 2

Année de sortie : 2074

Armes :
- canon simple (GUN) de 120 mm
- mitraillette (MG), il faut surveiller la barre qui vous indique la température de l’arme, il faut la laisser refroidir sous peine d’être à court de tirs (munition illimité)
- lance-roquette (RP)
- missiles anti-tank (ATM)

Le jeu

  • Le système de jeu

La totalité des boutons de la manette sont exploités, et finalement ce n’est pas du luxe comparé aux possibilités offertes. Cela permet une maniabilité quasiment instinctive et très rapide à prendre en main. Comme on peut s’en douter la croix multidirectionnelle sert à se déplacer, aussi bien dans les menus qu’en cours de partie (HAUT et BAS servant à lever et baisser la vue). Le bouton START est lui utiliser pour mettre le jeu en pause et en sortir (ce qui permet aussi d’accéder au DLS). Pour mettre en marche le mecha il faut se servir du bouton A pour aller vers l’avant ou du bouton X pour aller en marche arrière. Une seule frappe le fera marcher tandis qu’un second appui le passera en mode rapide. On passe donc d’avant, arrière et arrêt en se servant des 2 boutons comme d’une boite de vitesse automatique. Le bouton b permet d’exploiter les déplacements latéraux, bien pratique pour esquiver ou prendre les ennemis à revers. Pour passer d’une arme à l’autre il suffit d’utiliser le bouton C (ne pas oublier de surveiller l’état de vos munitions, qui ne sont pas illimitées). Lors de certaines missions vous serez obliger de passer en vue nocturne par manque de visibilité, pour se faire il faut simplement appuyer sur le bouton Y. Tandis que pour passer en déplacement aérien vous devriez appuyer sur le bouton Z. Le trigger GAUCHE sert à faire tourner la tourelle, pour cela il faut appuyer sur le bouton (le laisser enfoncer) puis utiliser les directions GAUCHE et DROITE. Le trigger DROIT correspond au bouton de tir. Lors des menus les boutons A, B ou C servent à valider, tandis que B permet d’annuler/quitter.






L’écran de démarrage, quoique complet, s’avère assez classique. On y retrouve l’accès au jeu proprement dit, les 2 tut oriels, les options et le classement. Les options permettent de choisir le niveau de difficulté (Easy, Normal ou Hard), d’accéder au Sound Test ainsi que de couper ou non les musiques. Le jeu propose de pouvoir reconfigurer la manette comme bon vous semble.






De nombreuses informations sont présentes à l’écran comme une boussole, le viseur (change en fonction de l’arme), la jauge de puissance pour les sauts qui indiquent le nombre de saut disponible (à droite de la jauge) et l’état de l’énergie (il faut que la barre se remplisse pour pouvoir avoir 1 saut), un radar (en bas à gauche), une barre d’état du mecha située juste au-dessus du radar, des messages d’informations s’affichent juste à droite du radar (lorsque vous approchez des limites de la zone de combat, que vous vous faites tirer dessus, que vous êtes en ravitaillement, ...) ; un indicateur de temps (temps écoulé/temps restant), une fenêtre d’information sur les armes (arme utilisée/munitions).





Le radar vous indique votre position sur le champ de bataille mais aussi votre direction, mais ce n’est pas tout. Comme n’importe quel radar digne de ce nom vous sera indiqué la position des appareils détectés. Les points bleus sont vos alliers, tandis que les jaunes vos adversaires. Lorsque qu’un point devient rouge c’est qu’un ennemi devient dangereux. Les points clignotants indiquent un véhicule capable de voler, tandis que quand c’est le cadran qui clignote en rouge c’est que vous êtes touché par des tirs. Lorsque vous pénétrez une zone jonchée d’arbres, le radar se brouille et plus aucune indication n’est présente. Les informations signalées par le radar sont aussi présentes dans la vue dès que vous vous rapprochez d’un engin. Les alliers sont alors indiqués par un hexagone bleu, tandis que les ennemis le sont par un carré jaune. Lorsque le réticule de visée clignote c’est que vous êtes à bonne distance, mais aussi bien axé, pour réussir votre tir.





Le DLS est le Système de Transmission de Données, on peut comparer ça à un GPS évolué. Vous y trouverez la carte détaillée, ainsi que les informations concernant votre robot et la mission en cours.





Pendant les missions, des hélicoptères viendront vous prêter main forte sous forme de ravitaillement. Cela vous permettra de réparer les dommages mais aussi de faire le plein de munitions. Attention toutefois à les protéger, ceci sont assez vulnérables. Pour lancer la procédure il faut venir en contact avec eux. Il faut les repérer avec l’aide de la carte. et surtout se mettre en arrêt quand vous êtes collé contre eux. Après un léger temps le message REFUELING apparaît pour vous indiquer que c’est OK.

  • La réalisation

Visuellement la Saturn est bien exploitée, il était le plus aboutit du genre lors de sa sortie. La 3D n’est pas ici juste représentative, elle est réellement fonctionnelle. On peut se déplacer dans l’espace de jeu sans véritables contraintes (si ce n’est celles dues au HIGH-MAC), le résultat est dans un premier temps visuel avec des appareils très bien modélisés (environ 450 polygones pour les mechas) et des scènes capables d’afficher 2500 polygones. Ce qui en découle c’est des engins assez agréables à regarder mais surtout des terrains qui ne sont pas plat. Eléments de décors, arbres mais aussi buttes et autres accidents de terrains, viendront égayer et rendre plus crédible le terrain de chasse. Ce qui ne gâche rien c’est que la totalité des éléments sont texturés, terrain compris. Que se soit la muraille de Chine, la voie ferrée le sol ou les bâtiments, tout est détaillé à loisir. Le ciel n’est pas en reste avec un rendu bien agréable, et animé. Les engins que se soit du coté allier ou adverse sont suffisamment variés comparé au nombre de mission à effectuer. La vue porte suffisamment loin pour ne pas être un obstacle, mais il est évident que Saturn oblige le clipping est bel et bien présent. Les quelques animations présentes sont tout à fait correctes, surtout qu’il peut y avoir à l’écran un nombre de véhicules non négligeable et une pléthore d’effets (tirs, explosion, fumée, brouillard...). L’ensemble est suffisamment fluide pour que le contrôle soit précis, mais c’est surtout la vitesse qui est à retenir. Le rendu au final est excellent, avec une bonne gestion des couleurs reconstituant des ambiances plus que saisissantes (effets météorologiques à l’appui).


La bande son est sans contestes possibles l’une des plus travaillées du genre. Les musiques d’environnement donnent un coté stressant à l’ambiance déjà bien intense grâce aux nombreux bruitages. Ceux-ci sont bien intégrés que se soit les tirs, explosions ou communications radio, l’ensemble est très réussi. Il faut imaginer des tirs qui fusent de partout avec les cris (par radio) de vos équipiers en train de se faire massacrer, pendant que cette foutu "araignée" explose dans un joyeux feux d’artifice après vous avoir néanmoins bien "arrosée". Le feu de joie est présent dès le lancement du jeu avec une introduction plus que bluffante, qui en avait sidéré plus d’un. Il faut dire que le Truemotion était bien mis en valeur ici, avec une vidéo mitonnée aux petits oignons et ce dans ses moindres détails. Seul point négatif, des voix ont été supprimées par rapport à la version japonaise. C’est un peu dommage mais cela ne doit pas vous couper l’envie de vous procurer l’excellente version occidentale.




Il ne faut pas s’imaginer que les possibilités assez vastes qui vous sont offertes rendent la maniabilité houleuse ou difficile d’accès, bien au contraire elle est plus qu’instinctive. Rarement un jeu d’action en 3D a été aussi immersif et agréable à manipuler. Il n’y a que 2 petites missions d’entraînement, on pourrait trouver cela léger mais c’est plus que suffisant pour être au coeur de l’action tout en ayant bien en main l’engin de guerre qui vous échoit. De nombreuses stratégies peuvent être mises en place, qu’elle soit musclée ou plus en douceur du au panel d’armes et mouvements offerts mais aussi à l’appui d’alliers moyennement efficace mais quand même bien pratique. Un point intéressant qui est à relever c’est l’exploitation de l’inclinaison du mecha. S’il ne peut tomber (seul la direction change sous l’impact des tirs) il pourra par contre tourner plus vite lors d’une rotation par exemple.




Il y a un petit souci avec les collisions lorsque l’on est trop d’un bâtiment, ou véhicule, le robot à tendance à bloquer dessus, il n’est pas évident d’en faire le tour (il faut alors sauter ou partir en sens inverse). Si ce n’est pas trop dommageable dans l’absolu, en pleine action c’est parfois gênant.


Au final

Contrairement à ce que pourrait laisser croire la jouabilité, le jeu n’est pas une simulation mais bel et bien un titre d’arcade comme le laisse penser le fait que le mecha soit fait pour la vitesse, l’action est rapide même très rapide.




Les mouvements du mecha permettent sans problèmes d’affronter aussi bien d’autres mecha que des tanks, hélicoptères, ... La prise en main ne sera donc pas mise en faille, par contre vous ce n’est pas dit ;-)




Le gros défaut de ce titre c’est ça relative courte durée de vie, je dis relative car il faut avoir conscience qu’en venir à bout vous occupera un bon moment. Surtout que comme tout jeu de tir qui se respecte il propose un système de score avec classement. On y reviendra donc avec plaisir, même si 8 missions c’est peu et qu’elles ne sont pas spécialement longue. Le temps étant limité, il faut faire au mieux et surtout le plus rapidement possible si vous voulez exploser les bonus.




Heureusement les missions sont variées, tout comme les terrains de jeu. Le dépaysement est garanti à tout niveau. Si on rajoute le fait que le gameplay est riche et très complet, on ne pourra être que plus satisfait.




Le titre s’est classé sans problèmes comme la référence du genre, sur Saturn mais aussi sur l’ensemble des machines. Aujourd’hui il reste un titre plus qu’agréable et bien pensé, l’annonce de son arrivée sur XBOX ne peut, donc, que nous réjouir. Il n’y a qu’un point noir pour moi c’est cette recrudescence de titre de guerre pseudo réaliste. C’est d’autant plus dommageable ici que nous sommes aux commandes d’un robot géant. J’espère que dans le nouvel opus on sera plus en présence de quelque chose de plus fantaisiste comme fond.