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Naomi

Mobile Suit Gundam : E.F.F. VS Zeon DX

Armure mobile à louer

mercredi 14 août 2002, par Areyos Alektor

Qui n’a pas rêvé étant gosse de piloter un bon gros robot à la Goldorak ?

L’arcade est ce qui permet le plus aux éditeurs de faire dans la démesure mais aussi, paradoxalement, à faire dans le plus simple à prendre en main. Le plaisir immédiat voilà les maîtres mots, ceci couplé à une réalisation classieuse qui forme au final la recette somptueuse de ce plat mechanoïde.

Un peu d’histoire

Il y a plusieurs générations, avec de grands rêves pour le futur, l’humanité a quitté la planète Terre pour chercher une vie dans les colonies spatiales. Mais au fur et à mesure que le temps s’écoulait, la Federation de la Terre a placé les colonies sous sa tutelle l’une après l’autre en employant son accablante puissance militaire au nom de la paix et de la justice.

Dans le courant de l’année du Siècle Universel 0079, la principauté de Zeon a inventé une colossale arme de forme humaine appelée la Mobile Suit (MS) et commençe sa guerre pour l’indépendance contre la Federation de la Terre. L’histoire raconte la vie de jeunes garçons et de jeunes filles pendant la guerre, se concentrant principalement sur le jeune protagoniste appelé Amuro Ray. Amuro devient le pilote du Gundam, un prototype de MS développé par la Federation. Par ses batailles contre le pilote hors pair de Zeon, Char Aznable, et des épreuves amères de la guerre, il se rend compte que son unicité est un nouveau genre...

Gundam est un ensemble de séries à succès plus ou moins réussies, donc la première et celle qui a lancé le phénomène se nomme Mobile Suit Gundam.
Si vous vous voulez en savoir plus, voilà 2 liens que je vous conseille tout particulièrement :

  • Mahq
  • Gundam

    Official
  • L’arcade à domicile

    Sorti uniquement au Japon, ce jeu est né d’un regroupement de talents entre Bandai/Banpresto et Capcom, le tout nourri par de la Naomi (Sega).
    Le jeu reprend à l’identique les version arcades sorties en mars 2001 et septembre 2001 pour la DX, chacune des versions possédant son propre GD pour la version DC et juste la DX pour la PS2. L’adaptation sur console est quant à elle datée du 6 décembre 2001 pour la PS2 et le 11 avril 2002 pour la DC. A noter que pour cette dernière le mode multi-joueurs permettant de jouer jusqu’à 4 est uniquement on-line.

    DX pour DeluXe, cette version rajoute 5 stages supplémentaires se passant dans l’espace, de nouveaux mouvements dédiés aux nouveaux stages, un ré-équilibrage du gameplay, 3 mechas pour la Federation dont voilà la liste :

    TABLEAU 1

    Ce qui porte la liste à 7 mechas pour Federation et 12 pour Zeon, comprenant bien sûr ceux déjà présents dans la première version arcade :

    - Federation :

    TABLEAU 2

    - Zeon :

    TABLEAU 3

    Round 1 Fight

    Le jeu démarre sur une intro utilisant le moteur 3D, sympathique mais loin de faire honneur au DA, elle présente rapidement les faits. Lorsque la partie commence vous pourrez choisir votre camp (Federation ou Zeon) ainsi que 2 mechas, un pour les missions au sol et un autre pour celles dans l’espace. Après la sélection de l’armure de combat c’est au tour de l’arme principale d’être choisie (Quand c’est possible). A chaque début de mission, vous aurez le droit à un briefing dans l’esprit du DA qui donne une bonne intensité pour le lancement de l’action.

    Chacun des mechas offre des caractéristiques différentes, se répercutant sur son énergie, ses déplacements et son armement. Celui-ci vous permet d’avoir un coup de base, un coup à courte distance et une arme secondaire, cette dernière est différente suivant les mechas (spécifique). En plus de frapper vous pouvez locker, planer pendant un certain temps et esquiver (voire parer si vous avez un bouclier). Même si dans son ensemble le jeu est assez bourrin, il s’agit de baston de mecha ne l’oublions pas, le gameplay permet toutefois d’établir un minimum de stratégie déjà par le biais des décors et du fait de la coopération. En effet il s’agit d’affrontement de 2 contre 2, donc votre équipier sera contrôlé par la machine si vous jouez seul.

    Les décors quant à eux permettent un champ d’action minimum sans être aussi vaste qu’un Gungriffon, il s’agit de zone un peu à la DOA. Vous pourrez donc vous servir des décors, en vous mettant sur le dessus des pics entre autres, détruire les immeubles... Pour exemple, dans le port, le principal de l’action se passe sous l’eau.

    L’une des particularités du jeu est de reposer sur le coopératif, cela va plus loin que le simple fait d’être une équipe de deux puisque la barre d’énergie est la même pour chacun des membres. Vous aurez donc 2 barres à l’écran, une pour Federation et l’autre pour Zeon. A chaque fois qu’un des membres se fait « tuer » la barre diminue de l’équivalent de sa barre d’énergie ; je mets entre guillemets car celui qui s’est fait battre réapparaît au point de départ, à neuf. Dès qu’une des barres arrive à zéro, le combat se finit sur un ralenti montrant celui qui vient de se faire blaster, puis celui qui l’a achevé.

    Et la Dreamcast fut

    Ce qui impressionne d’emblée dans ce jeu c’est la réalisation exemplaire, bourrée de détails. Le design reprend fidèlement celui du DA, avec d’ailleurs un packaging illustré par Kunio Okawara himself. Si cela se ressent directement par les artworks qui permettront aux fans de la série de retrouver leurs marques, on sera surtout surpris par la qualité de la 3D. Que ce soit la modélisation des mechas qui est parfaite (eh oui c’est faisable !) ou celle des textures très fines qui leurs sont appliquées, il n’y a rien à reprocher et les décors sont tout aussi impeccables. La finition visuelle revient aux effets, en particulier le rendu de l’eau ou les explosions. Ces dernières se marient avec plaisir avec les ralentis en fin de partie. On y voit l’attaque qui a mis fin au combat au travers d’un filtre donnant l’impression de le regarder sur un écran de surveillance. L’explosion est bien faite mais c’est surtout le fait de voir les morceaux du mecha voltiger qui plait grandement, surtout quand ledit mecha est coupé en 2D et que la seconde moitié explose en touchant le sol.

    Si visuellement on est conquis cela ne s’arrête pas là heureusement, on perçoit aussi la qualité dans la bande son. En effet les voix et musiques proviennent directement du DA avec une très bonne masterisation, ce qui donne au jeu un bon cachet d’authenticité. L’ambiance qui en découle reproduit à merveille le DA, et est complétée par des musiques intermédiaires bien dans le ton ainsi que des bruitages d’excellente qualité (par exemple les bruits de pas du mecha varient en fonction du sol). Je vous conseille de pousser le volume et de vous laisser bercer par la 70’s mecha touch de la série originelle.

    L’animation n’est pas en reste de par sa fluidité et sa très grande rapidité dans l’action, épaulée par une motion capture d’une rare qualité. En effet il n’y a pas d’enchaînement étrange ou de coupure dans les mouvements. Les mouvements des mechas reflètent à merveille l’idée que l’on pourrait s’en faire, en particulier lorsque vous frappez ou êtes frappés avec un sabre laser. Aucun temps mort pendant les combats, qui s’enchaînent à un rythme endiablé, et chasseront cette frustration que l’on ressent lorsque l’on regarde un épisode en simple spectateur.

    On s’y croit sans problème, aidé par la maniabilité au meilleur niveau de ce qu’a pu faire Capcom jusqu’à maintenant. L’ensemble est assez simple à prendre en main, surtout qu’il n’y a pas de manipulation particulière à connaître. On déplace son mecha avec plaisir, sans contrainte dans la liberté de mouvement, aidé par le lock. Alors ensuite planer/sauter, frapper ou tirer n’est plus qu’un jeu d’enfant, sauf lorsque l’on se fait déborder par les assauts incessants de vos adversaires. La palme revenant au mode multi-joueurs et des dialogues en découlant.


    Au final

    Finissons d’abord ce petit tour d’horizon de ce monde si prenant qu’est Gundam en évoquant la compatibilité du jeu avec les accessoires suivants :

    - Connexion Internet

    - Visual Memory

    - Memory Card 4X

    - Clavier Dreamcast

    - Arcade Stick

    - VGA Box

    - ASCII PAD FT

    ...et le fait qu’il prend 3 blocs pour le normal et 4 blocs pour le DX pour la sauvegarde des données. A noter qu’il est possible de communiquer avec son partenaire par le biais du clavier (d’où la compatibilité avec le clavier et les dialogues en cours de jeu, élémentaire n’est-il pas ?). Il est aussi possible de sauvegarder un replay et les échanges entre partenaires en fin de partie.

    On se retrouve devant un produit faisant preuve d’un souci du détail et de la finition rarement atteint, et l’on peut se dire sans problème qu’il s’agit de l’une, si ce n’est la, meilleure adaptation en video-game d’un anime ou manga dans le domaine de l’action. Mais la perfection n’étant pas de ce monde, même un tableau idyllique se doit d’être entaché de petits soucis. On remarquera par exemple le fait que le lock est automatique, et donc pas toujours très judicieux, que le jeu s’avère finalement assez court et surtout lassant. Mais le plus gros reproche revient plutôt au fait que le multi-joueurs est uniquement on-line. Exit donc les parties endiablées avec des potes devant une pizza et le même écran. Si il est bien fait et très complet, tout le monde n’a pas accès au net ou ne veut pas le faire avec sa Dreamcast, ce qui limite le nombre d’adversaires possibles (surtout en ces temps difficiles pour la DC). Je le recommande néanmoins à tout le monde, car il s’agit d’un achat que vous ne regretterez pas et puis qui sait, peut-être vous laisserez-vous tenter par le service offert par KDDI (le Dreamkey 3 aidant).

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